Le samedi 23 septembre un groupe d'adhérents s'est rendu à Guise, dans l'Aisne, pour visiter le Familistère de Guise et son Palais Social.Ensemble architectural unique, le familistère de Guise est une utopie concrétisée par Jean-Baptiste Godin à partir de 1859.
Serrurier de formation, Compagnon du Devoir, sa première invention a été un appareil de chauffage en fonte, le poêle Godin, bientôt fabriqué en série.
Inspiré par les thèses du théoricien socialiste Charles Fourier, il construit près de sa fonderie des pavillons d'habitation collective, loués aux ouvriers.
Les appartements s'ouvrent sur une vaste cour intérieure couverte, lieu de vie et d'échanges.
La construction des logements est couplée à celle d'économats : magasins de production (boulangerie, charcuterie, fabrication de plats cuisinés) et magasins de consommation (épicerie et mercerie).
L'éducation est un objectif primordial : la Cité comprend une crèche ou nourricerie-pouponnat destinée aux enfants de 15 jours à 4 ans, l’asile ou bambinat pour les 4 à 6 ans et une école primaire mixte et laïque pour les 6 à 13 ans. Aucun enfant de moins de 14 ans ne travaille dans l'usine.
Pour les adultes sont construits un théâtre, avec son programme de conférences et de spectacles, et une bibliothèque publique ouverte le soir.
Une bâtiment « buanderie-piscine » regroupe une buanderie (reconvertie aujourd'hui en restaurant), un vaste séchoir à linge bien ventilé, des cabines de bains, et une piscine équipé d’un plancher mobile en caillebotis permettant aux enfants d'apprendre à nager sans danger et de s’adonner à la baignade.
Godin a fondé l’Association coopérative du capital et du travail, qui a assumé la charge de l’administration du Familistère et de ses usines jusqu'en 1968.
La journée s'est poursuivie par une visite guidée de l’Art Déco de la ville de Saint-Quentin
Le centre ville regorge de superbes façades datant de la reconstruction de la ville dans les années 20.
Les vitraux et la ferronnerie ne sont pas de reste.
La basilique Saint-Quentin est de style gothique, mais renferme entre
autres merveilles deux vitraux Art Déco du maître verrier George
Bourgeot :
- La sainte communion (1931) à gauche
- Thérèse aux roses (1932) à droite
Une belle et riche journée !
